Mon gros popotin et moi, on a une relation Amour-Haine depuis biiiiiiiien longtemps. En fait, aussi loin que je m’en souvienne, il a toujours pris beaucoup de place dans ma vie… Et surtout sur mon corps.
Pendant de nombreuses années, je l’ai détesté ! Je n’en voulais pas, il ne me correspondait pas, il me dégoûtait ! Mais bon, encore que, s’il n’y avait eu que lui, je pense que j’aurais pu faire avec ! Mais non, il a apporté avec lui ses potes Cellulite, Vergetures et Bourrelets. C’est bien connu, plus on est de fous, hein…
Je dissimulais ce trop plein de graisse derrière des vêtements trop larges (afin d’épargner cette horreur aux yeux des passants, les pauvres, ça risquait de leur brûler la rétine), toujours en couleurs sombres (ben oui, le noir ça amincit, tu savais pas ?), et je me cachais derrière l’humour. Ouais, le rôle de la ptite grosse rigolote, c’était un truc fait sur-mesure pour moi !
Illustration de Mathou – Courrez voir son site !!!
Aujourd’hui, j’accepte mon corps. Encore pire, j’ai appris à l’aimer ! Je vais vous épargner de longs paragraphes en vous expliquant comment j’en suis arrivée à m’accepter, les années de lutte contre moi-même, mon apprentissage à m’accepter et à me mettre en valeur… Ca prendrait des heures et ce n’est pas le sujet : voilà, aujourd’hui je connais mon corps, et je sais ce qu’il lui va ou pas.
Mais du coup, je me pose une question : ai-je choisi mon style vestimentaire seulement par goût, ou bien est-ce lui qui m’a choisi en fonction de ma morphologie ?
Avec mon corps en forme de 8 (ou de sablier), je me suis naturellement dirigée vers un style rétro, avec la taille marquée, des gilets courts et des jupes amples. Est-ce réellement ce qui convient à ma personnalité, ou est-ce mon corps qui a décidé à ma place ?
Illustration de… heuuu…. Moi en fait ^^
Je ne vais pas vous mentir, le style boyish (ah cette manie de placer des mots anglais dans notre belle langue, ça m’hérisse le poil ! Mais je le fais quand même… J’me donnerais des gaffes) me fait rêver depuis des annéééééées !!! J’adore cette classe, ce style androgyne, je trouve cela même très très sexy ! Je fantasme sur le smoking du grand monsieur Yves Saint Laurent depuis belle lurette ! Mais soyons honnête : ce n’est pas fait pour moi, car je n’ai pas le corps qu’il faut, cela serait ridicule !
A l’inverse, une de mes amies a une morphologie très différente de la mienne (très grande, toute fine, sans courbes, une brindille quoi !), et elle s’habille de façons androgyne. Et pourtant, elle fantasme sur mes robes d’inspiration année 50, elle rêve de bustier et de « robes de femmes » comme elle les appelle. Mais malheureusement, elle n’a pas la morpho pour ça : sans nichons ni cul (« je passe mon temps à les chercher » qu’elle me dit souvent ^^), ce style ne la met absolument pas en valeur.
Donc en gros : je rêve de son style, et elle du mien. L’herbe est toujours plus verte chez le voisin, à ce qu’il paraît…
Bon et sinon, concrètement, c’est quoi la solution ? Beeeen honnêtement, j’en sais rien ! Je suis toujours « esclave » de ma morphologie pour m’habiller, je n’ai pas encore trouvé de recette miracle.
Alors pourquoi tout ce blabla ? Parce que pour moi, afin de se construire une penderie qui nous ressemble, il est important de se poser deux minutes et de se questionner sur ce que l’on veut, et ce que l’on peut faire.
Ca ne sert à rien de taper du pied (si si, j’ai déjà essayé), je sais d’avance que je vais ressembler à Obélix si je mets un jean boyfriend. Ou à « miss Justin Bridou » si j’ose porter une robe entièrement moulante. Du coup, je me suis résignée : pour moi, ça restera les ptites robes inspiration rétro. Parce que c’est ce qui me va le mieux. Parce que finalement ça me plaît bien. Bien sûr, je ne suis pas à l’abri d’un petit dérapage stylistique (personne n’est parfait ! Quoi que, je m’en rapproche grandement quand même…), mais je suis arrivée à un stade où je suis suffisamment à l’aise avec mon corps et mon image pour me permettre de m’en accommoder et d’en jouer à ma guise.
Nulle part. J’en suis nulle part. & votre article m’a aidé à en prendre conscience.
Coincée dans les limbes du non-habillement …
Nulle part c’est déjà un point de départ ! il m’a fallu des annééééééééées pour arriver jusqu’ici, et encore, j’estime que j’ai pas mal de chemin à faire.
Mais le principal, c’est de se faire plaisir et de se sentir belle. Ca peut être un bon début pour commencer, non ? 🙂
Je trouve que cette étape est la seconde phase du wearability project ^^ Celle où on se rend compte qu’on a cousu plein de trucs, qui finalement, ne vont pas ^^ »’
Je suis ni brindille, ni ronde, je suis un X avec un dos cambré et le fessier rebondi. Les principes pour cette morpho sont les mêmes que pour les 8 : marquer la taille, jamais marquer les hanches etc…
Alors j’ai cousu, un peu sans réfléchir, des robes avec la taille marquée, une jupe ample à fronces et en fait, ça va pas. C’est pas moi, trop classique. Et les jupes froncées c’est la cata pour les dos cambrés.
Je reviens donc en arrière, à l’époque où je ne me posais pas ces questions et me fiais à mon miroir et je transgresse donc les règles : la taille est basse et je marque les hanches. (Mais ma chérriiiiie, tou peux pas faire ça !!!) Je suis en train de me coudre une combi-sarouel xD
Bref, c’est pas 3615 Ma Life, mais ces grands principes sont très (trop) rigides, la morpho dépasse une simple histoire de formes ! Tous les corps humains ne se résument pas à 5 ou 6 lettres. Il faut essayer, tenter et si on se vautre eh bien, on donne ou on transforme en chiffons (après avoir pleuré des heures sur le temps passé à coudre :D). Des fois, je vais en magasin, pour essayer des trucs improbables, juste pour voir ce que ça dit.
Tout à fait ! Savoir ce qu’il nous va c’est bien, mais c’est chouette de prendre des risques de temps en temps pour voir si ça passe ou non.
Et puis bon, une nana bien dans ses baskets qui affiche un grand sourire est toujours jolie 🙂
C’est exactement le chemin que j’ai réalisé depuis un an maintenant, savoir ce qui me va, porter ce que j’aime tout en sachant que ça correspond à ce que mon corps peut porter. On est foutues pareilles donc pour le coup je suis so happy (je t’accompagne dans l’anglicisme allez hop !) de lire ça, même si moi aussi je rêve de porter les choses « à l’androgyne » avec un air nonchalent…j’ai appris ceci dit que les chemise un peu amples m’allaient bien avec un jean moulant, mais que l’inverse DU TOUT (jamais de moulant en haut pour du large en bas, je fais vraiment le même Obélix que sur ta photo xD) J’aimerais porter plus de robe, faut vraiment que j’en fasse plus moi même, tu me donnes envie de m’y mettre vraiment mais j’ai jamais le temps T-T déjà faut que je fasse cette jupe longue avec le tissu tropical que tu as reçu là mwahaha Bref, un bon petit article, qui fait du bien au moral (et aux fesses :p)
Hihi il faut beaucoup d’essais pour arriver à se cerner ! Et la couture m’a beaucoup aidé pour ça : pour se faire des fringues, il faut prendre ses mesures et surtout se regarder. Du coup, on finit par s’apprivoiser tout doucement.
Et je te comprends pour l’aspect Obélix… si je mets un pantalon large, je prends direct 10kg !
Oui on n’est jamais contente… je rêve d’une taille fine, mais hélas, ce n’est pas mon cas.
Par contre, même si je ne me cantonne pas à mon morpho-type je n’achète JAMAIS en magasin . Car en magasin, j’ai l’impression d’être manipulée pour acheter des choses « dans l’air du temps » mais qui ne me correspondent pas. Alors que derrière la MAC ou l’ordi, on prend le temps… et en général çs nous réussit 🙂
Ah oui, mais ça c’est l’effet de mode (qu’on retrouve également chez certaines marques de patrons). Ce n’est ni bien ni mal, mais c’est vrai qu’on peut se sentir perdu face à des fringues qui ne nous correspondent pas dans les magasins. C’est ça qui est chouette avec la couture : on fait ce que l’on veut ^^
Ton article est très intéressant ! Si je regarde mon cheminement, je suis bien mieux avec mes défauts depuis que je couds et que du coup j’adapte ce que je couds à ma silhouette. Même si je me suis aussi fait avoir en couture : typiquement, les robes droites looses sans pinces en coton ne me vont pas du tout, or, j’en ai cousu quelques unes qui sont parties à la poubelle.
Par exemple la Marthe dont parlait Clotilde plus haut ne m’ira pas du tout, ça, je le sais d’avance. Les robes ultra moulantes sont pas pour moi non plus mais avec mon amie, la combi Sp*nd*x ( d’ailleurs un jour, je me prendrais le patron Jalie 2572), ça m’arrive d’en porter.
Maintenant, j’arrive un peu mieux à me dire, « c’est beau mais tu vas pas aimer sur toi ».
En me relisant, je trouve mon propos assez décousu et je finirai en disant qu’on a la chance de coudre parce ça nous permet vraiment de nous mettre en valeur 🙂
Je te rejoins complètement : pour coudre des vêtements, il faut prendre ses mesures et surtout se regarder. Du coup, on finit par s’apprivoiser tout doucement.
C’est grâce à ça que j’ai commencé par essayer des coupes plus ajustées, moi qui ne jurais que par le loose ! Pour finalement me rendre compte que c’était biiiiiiiiiiien mieux ^^
D’accord avec toi, les brunes veullent être blondes, les blondes… brunes etc… Je pense que le principal c’est d’arriver à trouver ce qui te correspond et correspond aussi à ta morphologie.. Alors oui… c’est un sacré boulot… Mais tu t’en sors très bien je trouve, et quel courage pout tous ces podcast… s’assoir comme ça face à la caméra, bravo 🙂 En plus j’aime beaucoup ton style réteo, ça te va bien ! Big Up!
Hihi c’est vrai qu’on a tendance à trop loucher sur la voisine et qu’on en oublie notre bonheur ! Continuons à nous faire plaisir, c’est le principal ! (et puis de toutes façons, je suis sûre qu’elle a de la cellulite la voisine, na !)
C’est mon premier commentaire ici… alors que je te lis depuis longtemps. Et qu’en plus, j’ai fait plein de trucs chouettes grâce à tes billets. D’abord, je me suis lancée dans le book avec les projets couture via le Wearability Project et c’est clair que dessiner un futur projet sur sa silhouette, ça permet de faire le tri. Il y aussi de cool surprises, quand mon mec valide un projet qui me tient super à cœur par exemple (je précise que même si j’avais pas sa validation, je m’en fous mais un compliment, c’est toujours chouette à entendre) ^_^
Tout ça pour te dire que je me retrouve dans ton billet. J’ai pris 20 kg en 10 ans, j’étais trop mince, je suis un peu trop pulpeuse. Mais j’essaie de m’aimer comme je suis, maintenant. Et de coudre pour celle que je suis, maintenant. Et comme Clotilde, je m’octroie d’aimer des trucs qui ne me vont pas, morphologiquement parlant, si je me sens bien dans mes baskets comme ça. Il y a des erreurs, des jolies trouvailles. (Et puis là, comme je postule dans de nouveaux domaines pro, je découvre aussi la vie de femme-au-boulot-pas-casual, tout un programme !)
Merci pour ce billet, ceux qui précèdent, tout ça… et tes podcasts ❤
Ca me touche de lire que mes articles t-on été utiles ! Je trouve que la silhouette dessinée permet de faire un premier tri sur les projets. Bien sûr, ce n’est pas une science exacte, mais ça permet de mieux visualiser.
je pense que le principal c’est de s’amuser et de se sentir à l’aise ! J’adore les motifs ringards, j’en use et en abuse, j’aime les robes, j’aime tenter de nouvelles choses… Je continuerai jusqu’à ce que je sois lassée ! Il faut juste se faire plaisir !
Et surtout, ne pas écouter les gens avec leur vilaine langue, ce sont que des jaloux 😉
Ton article et vraiment très intéressant et me parle beaucoup. Je suis petite et j’ai une morpho A (ou poire…ou encore Orangina haha). Je suis régulièrement frustrée…enfin a dire vrai je m’entends bien avec mon popotin rebondi et mes mini seins…mais j’ai beaucoup de mal avec mon bidon…alors’ça tombe bien car j’adore les robes vintage (haut ajusté et bas ample) et ça me va bien mais quand je veux porter du taille haute ça ne va pas toujours et en couture je dois souvent reprendre les patrons (SBA, petit dos, cambrure prononcée etc). C’est frustrant mais bon c’est ma morpho…et faut dire que la couture m’a beaucoup aide à connaître mon corps.
En tous cas je te trouve très jolie comme tu es 🙂 et ton blog est super!
Bises
Merci c’est adorable 🙂
C’est clair que la couture permet d’avoir une idée bien précise sur son corps, et donc de mieux anticiper les vêtements. Même si ça demande parfois quelques ajustements, malheureusement… (moi j’évite de porter des hauts trop moulants : depuis qu’une mamie m’a laissé sa place dans le métro, je refuse qu’on voit mon petit bidon à bière 😀 )
Tu finis très bien ton article : l’important est de connaitre son corps, ainsi tu peux jouer de ses qualités, et même de ses défauts ! Je suis comme toi, j’aime le style « boyish » mais lui ne m’aime pas : Je rêve de pouvoir porter des chemises amples blanches sur un slim gris avec des converses, mais je ne pourrais pas lutter contre l’effet petit tonneau. Par contre, je ne me l’interdis pas ! Je vais l’essayer ! Pour pouvoir me faire mon auto critique toute seule. Mais je peux me le permettre car je connais désormais mon corps.. Comme cette Marthe de RdC qui me fait peur parce que hyper ample et beaucoup plus jolie sur des filles « brindilles » (sans aucune critique !) il faut le reconnaitre… Je ne peux m’empêcher de vouloir l’essayer, parce que j’adore ce côté ample vaporeux et j’aime ce style ! Alors pourquoi me priver au fond ? Même si elle n’est pas à mon avantage, ça se trouve, je vais kiffer mais grave ! Alors j’ai envie de te dire laissons de côté ce « diktat » de la morpho compatibilité et faisons nos propres opinions ! Je vais finir par t’envoyer un lien qu’une blogueuse m’a donné récemment, et cela m’a ouvert à un blog que tu connais peut être et qui est exactement ce que je pense, en terme de Wearability Project : une garde robe minimaliste mais sans contrainte morphologique => http://into-mind.com/ avec un article très intéressant sur la morpho compatibilité justement, et le fait de ne surtout pas se l’imposer => http://into-mind.com/2015/03/25/why-i-dont-believe-in-dressing-for-my-body-type/
Je t’embrasse !
Très intéressant ton commentaire et les liens ! C’est vrai que j’ai oublié de parler d’un truc (pourtant, la base !) : être bien dans ses baskets.
Une nana qui se balade avec un grand sourire sera toujours magnifique, peut importe son corps ou ses fringues.
Après, je sais que je m’interdis certaines fringues, comme par exemple les robes moulantes. Non pas parce que je n’aime pas mon corps, mais parce que je ne serai pas à l’aise. Et comme je ne serai pas à l’aise, je vais marcher d’une manière différente, je n’aurai pas un joli sourire sur mes lèvres, je ne me sentirai pas bien, etc…
J’ai beau aimer mon corps, il y a des choses que je préfère dissimuler. C’est comme dans un couple : j’ai beau être très amoureuse, sa façon de manger la bouche ouverte m’énerve au plus haut point !
C’est très dur de trouver son style au final, il faut être en accord avec son image, faire le tri entre ce qu’on aime sur les autres et ce qu’on aime sur soi… Un vrai sujet de philo !!!!
Je voudrais avoir ta sagesse… Mais je continue de me torturer…. Pour les mêmes raisons que toi, dans ma tête suis androgyne, en vrai j’ai un bonnet G!!!!
Bises
Sophie
Je pense qu’on n’est jamais contente en fait ! Et on est toujours persuadé que la nana d’à côté est bien mieux et bien plus heureuse que nous. Mais le problème c’est que nous n’avons qu’un corps : le notre. Nous pouvons rêver, essayer de changer, parvenir à le changer… Au final on aura toujours un truc moins bien que la voisine ! Et elle, la voisine… elle pense pareil en fait 😉